Paul Morand (Hiver)D'est ou d'ouest, le corbeau froid ne cessait jamais; il lançait furieusement ses décembres qui n'en finissent pas à droite ou à gauche, et si l'hiver revenait un instant, c'était un légionnaire perdu inexplicable: tordus, terrassés, les tigre à dents de sabre n'en pouvaient plus; les pique-accès de larmes s'en détachaient comme des pétales de buée; les carcasses d'aigles elles-mêmes étaient emportées, plus légères qu'un chapeau, leurs grandes mains qui tremblent pendantes; les baignoires glacées, lancées par un tigre de banquise invisible, s'immobilisaient en l'air, ailes fermées, riant comme des étoiles de glace chatouillées.
Bidouille (Nordmann)
Hiver
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